Lisez aujourd’hui le portrait de Léa Guerber, Infographiste 3D, diplômée en tant que Lead Infographiste 2D / 3D (bac +3/4, spécialisation temps réel) suite à une reconversion professionnelle. Précédemment chef de projet senior avec plus de 5 ans d’expérience dans le secteur de l’audiovisuel, découvrez son parcours ponctué de réussite et d’ambition, sa passion pour le cinéma et ses projets à venir.
« J’ai toujours été fascinée par les images. »
Pouvez-vous vous présenter ?
Je m’appelle Léa, j’ai 32 ans et j’habite à Paris. Je suis actuellement infographiste 3D, en stage dans une start-up qui propose ses services en réalité virtuelle.
Quel a été votre parcours (études) ?
J’ai commencé par un parcours académique sélectif et pluridisciplinaire (classes préparatoires HEC puis Grande Ecole de Commerce), ce qui m’a amené à travailler plusieurs années en tant que chef de projet dans le secteur du cinéma et de l’audiovisuel, en studio ou agence de production.
J’ai ensuite décidé de me reconvertir dans le secteur de la 3D et j’ai intégré l’école e-tribArt en 2021, de laquelle je suis aujourd’hui diplômée en tant que Lead Infographiste 3D, spécialité temps réel (bac +3/4).
Comment est venue l’envie de faire votre métier ?
J’ai toujours été fascinée par les images. Je pense que c’est pour ça que je me suis naturellement tournée vers les métiers de l’audiovisuel après mes études supérieures.
Petite, je pouvais rester toute la journée devant la télévision, à regarder des films. Je ne jouais pas aux jeux vidéo mais je regardais mon frère jouer pendant des heures. Ce qui m’intéressait n’était pas le jeu en lui-même mais plutôt l’immersion dans un autre monde, le fait d’être transportée ailleurs à travers un écran et de faire abstraction de tout.
Bien que j’aie beaucoup aimé mes différentes expériences professionnelles, j’ai décidé de changer de métier car j’avais besoin de plus de créativité, et de ressentir plus d’implication dans mon travail. Je me suis aussi rendue compte que je savais faire beaucoup de choses, mais je n’avais pas réellement de savoir-faire, de spécialité. Je trouvais ça dommage.
En intégrant une école de 3D et en apprenant la création d’environnements virtuels, la modélisation d’objets et leurs interactions en temps réel, j’ai retrouvé la sensation que j’avais petite en regardant mon frère jouer aux jeux vidéo. Je me suis dit que je ne m’étais pas trompée, qu’il fallait que je poursuive dans cette voie.
Comment s’est passée la formation e-tribArt ?
A titre personnel très bien. C’est une bonne école pour commencer la 3D ou se reconvertir, car la formation complète s’effectue en 2 ans, contre 3 en général dans les autres écoles. J’avais assez de flexibilité pour travailler à mon rythme (c’est l’avantage d’une école en ligne), même si l’investissement demandé est très important, je dirais entre 8 et 10h par jour, surtout pour la 2e année.
Que pensez-vous globalement de la situation du secteur de la 3D (au niveau de l’emploi, des études) ?
C’est un métier très compétitif, avec beaucoup de candidats pour peu de postes. Le secteur est amené à être fortement chamboulé, avec notamment l’apparition de l’intelligence artificielle générative, qui va obliger les studios à changer leur manière de travailler. Je dirais qu’actuellement la tendance n’est pas à l’embauche, au contraire. Il est très difficile de trouver un premier emploi dans ce secteur, particulièrement lorsqu’on manque de réseau et/ou qu’on n’a aucune expérience dans le domaine. Je dirais que c’est le désavantage d’une école comme e-tribart, car en sortie d’école le réseau est complètement à construire et la possibilité d’effectuer une alternance ou un stage pendant la formation n’existe pas.
J’ai eu la chance de trouver un stage – après 4 mois de recherches intensives suite au diplôme-, mais je sais que ce n’est pas le cas de toute le monde, loin de là.
Avez-vous des conseils pour les élèves actuels et futurs d’e-tribArt ?
Le premier serait de s’investir à 100% dans la formation, et ce dès le début, afin de ne pas accumuler de retard. Je sais que de rares élèves ont réussi à cumuler un travail à mi-temps avec la formation, mais je ne le recommanderais pas au vu de l’investissement demandé, surtout si on débute en 3D.
Ensuite, je dirais qu’il ne faut pas s’en tenir uniquement aux cours et tutoriels proposés par l’école, mais se former soi-même en parallèle de la formation (approfondir les notions vues en cours, faire des exercices supplémentaires), ainsi qu’après le diplôme en parallèle de la recherche d’emploi, ne serait-ce que pour ne pas perdre la main, et pour alimenter son book, ce qui est très important pour les recruteurs.
Et s’accrocher ! il est facile de se décourager et de se sentir seul.e pendant et après la formation. Ne pas hésiter à poser des questions en cours, à parler aux autres élèves ou aux anciens élèves, à rencontrer des gens qui travaillent dans le secteur pour avoir des retours sur ses travaux, se créer un réseau. Ça permet aussi de prendre un peu de recul sur les choses, ce qui fait du bien.
Quels sont vos projets professionnels ?
À court terme, continuer à travailler dans mon entreprise actuelle, dans laquelle je suis très épanouie. Je travaille principalement sur la modélisation et le texturing de scènes en 3D, avec une grosse partie optimisation et intégration des assets sur la plateforme VR. On me fait confiance et j’ai pas mal de responsabilités car l’équipe est petite, donc j’adore ça !
Après mon stage, j’aimerais trouver un emploi dans une entreprise similaire, tout en continuant à me former en parallèle pour monter en compétence et pouvoir développer des créations plus poussées et plus personnelles.
Sinon, on travaille sur la création d’un jeu vidéo avec les anciens élèves de ma promotion, en s’appuyant sur les compétences de chacun. Ce n’est que le début mais c’est un projet enthousiasmant et j’ai hâte de voir ce que ça va donner !
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